
La Casa de Papel : une série phénomène
Véritable phénomène international, la série espagnole La Casa de Papel revient sur Netflix le 3 avril pour une 4ème partie.
Tout d’abord, petit rappel. Casa de Papel raconte un braquage de la Fabrique nationale de la monnaie et du timbre à Madrid. C’est un huis clos avec des personnages forts et bien écrit. Il faut savoir que les débuts de la série en Espagne étaient loin d’être glorieux. En effet, dans un documentaire montrant les coulisses de la série Casa de Papel (disponible sur Netflix depuis début avril 2020) nous apprenons ainsi que la série a été un véritable échec en Espagne.

Ainsi, lorsque Netflix a décidé de l’acheter pour une diffusion à l’international quelle ne fût pas la surprise de la production et de toute l’équipe de la série. Mais ce n’était que le début. En effet, la série remporte un tel succès sur la plateforme (en quatre mois, 17 millions de vues en France par exemple) que Netflix commande à la production une deuxième partie. Les acteurs témoignent de leur joie à poursuivre l’aventure mais surtout de la montée fulgurante de leur notoriété. Ils commencent en effet à voir augmenter leur nombre de followers sur les réseaux sociaux en un rien de temps. C’est le début du phénomène Casa de Papel…
Ensuite, tout d’accélère. La série ayant davantage de budget, l’équipe tourne dans différents décors à l’étranger. La notoriété est telle que vous verrez l’équipe de tournage dans des conditions extrêmes. Ils tournent dans des lieux envahis par la foule venue voir les acteurs.
Alors qu’est-ce qui fait le succès de cette série me direz-vous ?
Je dirais quatre éléments clés :
1) Des personnages attractifs :
Tokyo, Rio, Berlin, Moscou, Nairobi, Oslo, Helsinki et Denver. Non ce ne sont pas les noms de mes prochaines destinations de voyage mais bien le nom des braqueurs. En effet, ils ont tous des noms de code pour protéger leur vraie identité. Chaque personnage a une personnalité très tranchée et le casting permet d’avoir des physionomies toutes différentes. Des « gueules » qui nous font passer du rire aux larmes avec talent. (attention spoiler) Même le pire des criminels comme Berlin ou Gandia (que l’on a tous envie de dégommer après ce qu’il fait dans la partie 4) arrivent à être attachants. (fin du spoiler)

2) Des références culturelles universelles :
De la fameuse chanson Bella Ciao (qui, je vous le rappelle est un chant de révolte italien qui célèbre l’engagement dans le combat mené par les partisans résistants pendant la Seconde Guerre mondiale… pas anodin donc) à laquelle vous n’avez pu échapper aux masques de Dali en passant par des références au cinéma de Guy Ritchie ou bien Quentin Tarantino, la série utilise un certain nombre de signes culturels devenus les signatures du show.

3) Une allégorie de la revanche sociale
Le succès de la série réside aussi dans la forme de renversement fictionnelle du pouvoir qu’elle propose. Dans une société espagnole et même mondiale révoltée par les inégalités, où beaucoup font face à la précarité et sont usés par le système, la série redonne de l’espoir. Donc même si les motivations des personnages ne sont pas très honorables, on les aime ! Leurs actes sont le reflet d’une société haletante, qui souffre et plus du tout en adéquation avec le pouvoir en place. Une sorte de fuck géant au système et au pouvoir de l’argent.

4) Une obsession pour la réalité (attention spoiler)
Vous le verrez dans le documentaire, le réalisateur principal de la série est pointilleux et littéralement obsédé par la réalité. Que ça soit les décors, les situations ou même le scénario, il est primordial que la série soit la plus fidèle possible à la vie réelle. C’est pourquoi ils n’hésitent pas à sacrifier des personnages principaux (bon allez je suis gentille je ne vous dirais pas qui meurt dans la partie 4…) car c’est ce qui peut se passer dans la vraie vie (ça nous rappelait presque Game of Thrones tiens…).

Toutefois (oui il fallait bien émettre une critique même si j’adore cette série) j’émets quelques réserves sur la partie 4 que j’ai trouvé moins percutante que le reste. En effet, l’épisode 1 nous remet dans le bain mais je trouve qu’il y a un vrai creux de l’épisode 2 à 5 avec quelques lenteurs et une histoire qui manque un peu de panache. (Oui forcément j’étais habituée à ce qu’ils la jouent à la 24h chrono avec un rythme effréné). J’ai du attendre l’épisode 6 pour retrouver cette tension, cette mise en scène qui fait la particularité et qui rend addict à Casa de Papel. (fin du spoiler)
Finalement, cette partie 4 et le documentaire (je vous le conseille vraiment) confirment que la série a encore de beaux jours devant elle. Une partie 5 viendra sûrement conclure ce phénomène, espérons juste que les scénaristes sachent se renouveler en conservant les codes qui font le succès du show.
Sur ces bonnes paroles, je vous laisse découvrir ci-dessous la bande-annonce de cette nouvelle partie de Casa de Papel. Et n’oubliez pas, l’abus de contenu audiovisuel de qualité est à consommer sans modération 😉
© By Alex

Le Before Beauty Bar
Vous aimerez aussi

Cannes 2019 : Magazine Forbes
22 mai 2019
Terrible Jungle
24 août 2020