
« J’accuse » de Roman Polanski
Cette histoire avait déjà été abordée au cinéma en 1919 avec le film d’Abel Gance qui s’appelait également « J’accuse ». En 2019, Roman Polanski nous offre sa version de cette injustice politico-historique incontournable de l’affaire Dreyfus. Nous partons donc à la projection presse direction Gaumont Porte Maillot pour découvrir le nouveau film de Roman Polanski.

Porté par un casting incroyable, la bande-annonce m’avait déjà vendue avec envie cette histoire culte. En effet, on y retrouve un Jean Dujardin absolument divin dans le rôle du colonel Picquart, l’homme qui a sauvé Dreyfus.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, un peu d’histoire. L’affaire « Dreyfus » a été au coeur de la vie politique française entre 1894 et 1910. Alfred Dreyfus, officier des renseignements de l’armée française a été accusé de trahison. Il est soupçonné de comploter avec l’ennemi en transmettant à l’ambassadeur d’Allemagne des documents militaires sur l’artillerie. Mais le problème qui va nuire à cette affaire est l’origine d’Alfred Dreyfus. En effet, il est juif et l’antisémitisme s’invite dans l’enquête, le rendant déjà coupable avant que le verdict ne soit rendu. Malheureusement condamné au bagne sur l’ile du diable au large de la Guyane, Alfred Dreyfus ne cesse de clamer son innocence. Peu à peu, le colonel Picquart à Paris (Jean Dujardin) découvre des éléments qui pointent vers l’erreur judiciaire.

Toutefois, l’essentiel du film de Roman Polanski, en se concentrant sur la trajectoire de Georges Picquart, n’en aborde que la première partie qui va jusqu’au procès de Picquart. Mais c’est déjà suffisant pour s’apercevoir que Polanski dirige ses acteurs d’une main de maître. On retrouve entre autres aux côtés de Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seignier et Grégory Gadebois. Dujardin explose ainsi l’écran avec un travail acharné avant et pendant le tournage. Cela se ressent dans ses jeux de regards, ses silences, ses colères. L’acteur a su doser son interprétation pour être au plus près des souhaits du réalisateur.

De même, Louis Garrel est un choix judicieux de la part de Roman Polanski. L’acteur sait incarner avec brio un Alfred Dreyfus droit dans ses baskets avec un léger air hautain qui s’accorde avec intelligence avec sa blessure intérieure.

Mais que serait un film de Polanski sans une touche de féminité. Comme l’on dit souvent « derrière chaque grand homme se cache une femme » . Dans « J’accuse » c’est Emmanuelle Seigner qui soutient Jean Dujardin. L’actrice joue de mystère et excelle entre force et fragilité dans ce personnage secondaire qui côtoie le colonel Picquart.
Finalement, c’est un de ces évènements historiques que tout le monde croit connaître, tout en ignorant le fond et les détails de l’affaire.
À cet égard, « J’accuse » est très pédagogique, car il permet aux élèves de
comprendre l’enjeu politique et philosophique qui se trouve
derrière Picquart. Le cinéma est un moyen de transmission souvent plus efficace que le face à face d’une salle de classe. (croyez-moi je sais de quoi je parle). Polanski, en utilisant les codes de l’enquête policière assimile même le film à un thriller. Alors oui, le film devrait même plaire aux plus jeunes, fans de complots en touts genres.
Vous ne pourrez pas rester insensible à la force et à la richesse du récit et à son interprétation et sa réalisation. Nous on a adoré, alors si vous avez un peu de mal à retenir vos cours d’histoire, courrez vite le voir ! En attendant, jetez un oeil à la bande annonce de « J’accuse » ci-dessous 😉
Rendez-vous pour le prochain article cinéma, on vous souhaite une belle journée ou nuit et n’oubliez pas, l’abus de bons films à voir au cinéma est fortement conseillé pour la santé 😉
© By Alex

25ème Salon du Chocolat à Paris

Joker
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Un commentaire
LUCIEN
Un petit bijou du cinéma français, le traitement de l’histoire est remarquable.